La France soutient les organisations de la société civile sri-lankaise dans la lutte contre les violences de genre [en]
Pour les 16 jours d’activisme contre les violences de genre, l’Agence Française pour le Développement (AFD) a réuni des organisations féministes sri-lankaises et des partenaires de coopération pour annoncer le lancement du Fonds d’appui aux organisations féministes. 2,4 millions d’euros seront distribués entre le Bangladesh et le Sri Lanka pour renforcer la contribution des organisations de la société civile féministe (OSC) à la réduction des violences de genre.
Lors de cet évènement, la parole a été donnée aux organisations féministes du Sri Lanka pour souligner leurs actions et leurs besoins, et pour sensibiliser aux violences faites aux femmes dans le pays où jusqu’à 40% des femmes indiquent être victimes au cours de leur vie.
Jean-François Pactet, Ambassadeur de France au Sri Lanka, a déclaré : « La France a investi 120 millions d’euros, sur 3 ans, dans le Fonds d’appui aux organisations féministes pour soutenir les organisations féministes dans le monde entier. La société civile, les activistes, les ONG, les femmes défenseures des droits de l’homme sont au cœur de notre diplomatie féministe. Aujourd’hui, ce rassemblement annonce la première action financée au Sri Lanka par le Fonds d’appui totalisant 2,4 M€ pour le Sri Lanka et le Bangladesh. Les mots clés sont maintenant la mise en œuvre sur le terrain, l’appropriation par les organisations de la société civile, et bien sûr la responsabilité et l’impact, car l’objectif final est de faire une différence pour les femmes victimes de violence de genre. »
La Constitution sri-lankaise interdit la discrimination fondée sur le sexe et la Charte des femmes oblige l’État à lutter contre la violence faite aux femmes. Cependant, avec les pressions économiques en hausse en raison de la crise actuelle, les femmes et les filles sont davantage exposées à la violence de genre et les responsables locaux au niveau des districts font déjà état d’une telle augmentation malgré leurs moyens limités de surveillance.
« Au quotidien, les organisations de la société civile jouent un rôle clé dans le suivi de la violence fondée sur le sexe, en apportant un soutien aux victimes, en sensibilisant les gens, en changeant les attitudes à l’égard des normes de genre et en donnant aux femmes et aux filles les moyens de faire valoir leurs droits à une vie sans violence ; ils sont les mieux adaptés pour concevoir et mettre en œuvre des actions pertinentes et efficaces contre les violences de genre », a remarqué M. Reda SOUIRGI, directeur de l’AFD au Sri Lanka. L’action de l’AFD et de la France visera à soutenir les OSC et les réseaux féministes dans leur diversité, par le renforcement des capacités organisationnelles et techniques, la mise en réseau et l’échange de connaissances, et un financement flexible (subventions globales) adapté à leurs besoins et projets.
